À la demande de sa petite fille, j’ai eu le bonheur de partager un “café UTILES” avec Colette, 94 ans, autour d’un café bien chaud et de délicieux bredele alsaciens.Un moment suspendu, empreint d’émotion et de mémoire.
Nous avons longuement parlé de cette France plurielle que nous aimons tous les deux, celle que nous défendons ardemment : une France riche de ses cultures, de ses origines, de ses différences, mais unie dans le respect et la fraternité.
Originaire de Bretagne et Alsacienne de cœur comme moi, Colette est née en Afrique et garde de cette terre des souvenirs lumineux.
Tout l’après-midi, vu sur la cathédrale de Strasbourg, nous avons voyagé ensemble à travers ses récits : Dakar, Conakry, le Fouta Djallon, et l’histoire touchante de l’Almamy, grand ami de son père disparu.Elle m’a montré, les yeux brillants, la croix du Christ en ivoire que l’Almamy avait offerte à son père, symbole d’une tolérance profonde, d’une amitié au-delà des croyances et du temps.
Notre conversation s’est poursuivie sur la France d’aujourd’hui, sur ces extrêmes qui nous divisent là où nous devrions bâtir des ponts.
“La tolérance, l’éducation et la curiosité de l’autre sont les seules clés d’un meilleur vivre-ensemble”, m’a confié Colette.
“Le monde est une chaîne d’union : chacun doit travailler à y rester.”
Je suis ressorti de cette rencontre ému, grandi et inspiré dans ma démarche citoyenne.Avant de quitter la table, Colette m’a fait promettre une chose : organiser une excursion pour ses petits-enfants sur les traces de son parcours de vie, pour que la mémoire, la transmission et l’espérance continuent de relier les générations.
Alors que nous finissions les dernières gorgées de notre café UTILES, Colette m’a souri et ajouté :
“𝐏𝐞𝐮𝐭-𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐪𝐮’𝐮𝐧 𝐣𝐨𝐮𝐫, 𝐥𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐧𝐬𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐬’𝐚𝐩𝐚𝐢𝐬𝐞𝐫𝐨𝐧𝐭. 𝐈𝐥 𝐟𝐚𝐮𝐭 𝐣𝐮𝐬𝐭𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐢𝐧𝐮𝐞𝐫 𝐚̀ 𝐬𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐥𝐞𝐫.”
Merci Colette
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