𝐋𝐚 𝐜𝐡𝐮𝐭𝐞 𝐝𝐮 𝐠𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐁𝐚𝐲𝐫𝐨𝐮 𝐦𝐚𝐫𝐪𝐮𝐞 𝐮𝐧 𝐭𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐧𝐭 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐦𝐚𝐣𝐞𝐮𝐫 ...

Publié le 8 septembre 2025 à 22:37

En refusant la confiance par 364 voix contre 194, l’Assemblée nationale a mis fin à une expérience qui n’aura duré que quelques semaines. Le Premier ministre avait choisi de placer au cœur de son discours la lutte contre l’endettement et les économies budgétaires prévues pour 2026. Mais ces orientations, jugées trop dures par une partie de l’hémicycle, et perçues comme des mesures austères injustes faisant porter le poids d'une dette accumulée depuis 50 ans sur les travailleurs et les retraités, ont cristallisé les oppositions, scellant le sort de son équipe.

Cet épisode s’inscrit dans une longue tradition française de fragilité gouvernementale. François Bayrou, figure du centre et allié de longue date d’Emmanuel Macron, espérait incarner un compromis. Mais dans un climat de tensions sociales et de divisions partisanes, il n’a pas trouvé l’assise nécessaire pour durer. Le chef de l’État se retrouve désormais face à un choix décisif : désigner un nouveau Premier ministre ou convoquer des élections législatives anticipées, avec tous les risques que cela comporte.

Au-delà du jeu des majorités et des équilibres politiques, cette crise interroge la capacité de nos institutions à produire de la stabilité. Car si les gouvernements tombent, les défis demeurent : dette, réformes sociales, transition écologique, sécurité. Autant d’enjeux qui réclament plus que des calculs tactiques.

La vérité est simple : aucun gouvernement, aucun parti, aucun président ne peut réussir seul. La responsabilité appartient à l’ensemble des acteurs politiques, mais aussi à nous, citoyens. La défense de l’intérêt national doit primer sur les calculs partisans.Dans une période de fortes incertitudes, il nous faut rappeler que la politique n’est pas d’abord un jeu d’appareil, mais l’art de servir notre pays.

Mohamed Sylla

Citoyen Engagé !

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